Terre, une leçon d’humanité contée par Praline Gay Para et mise en scène par Guillaume Lecamus

 

Conteuse expérimentée, nourrie de ses voyage et de ses rencontres, Praline Gay Para propose une ode à l’ouverture et à l’humanité. Trois récits, trois chemins d’exil, prennent forme sur le plateau grâce au matériau que l’artiste façonne. Un moment d’une authenticité rare, hors du temps. 

Il y a les routes, celles de sable et de goudron, celles que l’on ne franchît pas sans passeport, celles qu’on franchit avec chance ou avec la peur au ventre. Il y a les rencontres, celles que l’on n’attend pas, celles qui deviennent des histoires et que, jamais, on n’oublie. Sur son plan de travail noir, Praline Gay Para raconte. Ses récits, produits de hasards ou transmis, révèlent une humanité noire, injuste, mais volontaire et courageuse. 

« Quand j’ai froid, je pense très fort à l’école et j’oublie » 

Sable blanc, humide, terre noire : la conteuse façonne les minéraux pour mettre en marche nos imaginaires. Ses personnages sont des pierres et ses bras sont des routes. Il y a l’exil périlleux dans le désert, les portails fermés, les murs dont on questionne la nécessité, et Ahmed le Vaillant, petit homme de 14 ans qui veut aller à l’école. Toujours, ces chemins mènent quelque part : Paris, la Gare de Lyon, Porte de la Chapelle. Aussi éphémères que peut l’être la justice, les constructions de Praline Gay Para dessinent un espoir. Une leçon d’humanité, bercée par la parole pure, authentique, de la conteuse. 

Louise Chevillard

Critique à retrouver sur le site du journal La Terrasse

Invitation à la poésie

La caravane rouge de Pavé Volubile invite à la poésie, grâce à Praline, la talentueuse conteuse [….]Le ton juste et le regard franc de la conteuse offrent une véritable respiration dans le festival.
Un moment tendre et unique qui mérite de prendre le temps d’écouter… Vous vous laisserez porter par les mots et les histoires.
S.A. Chalon dans la rue, le journal de Saône et Loire, 20 juillet 2008

Des images filmiques
Quand elle raconte, elle déclare une vérité. Elle amène ses histoires comme des images filmiques. Elle les sculpte dans l’espace et celles-ci se déroulent devant nos yeux et nous ne pouvons qu’y croire…

Nazih Khater, An-Nahar, 28 février 2007

Qu’elle soit remerciée de ce cadeau qu’elle nous offre.

Pourquoi je ne suis pas née en Finlande ? est sans doute le spectacle le plus personnel de son répertoire. Mais il s’inscrit malgré tout dans la même lignée que ce qu’elle avait écrit avant dans le cadre des collectages de paroles urbaines qui sont une de ses spécialités. A force de recueillir les paroles des autres on est heureux d’entendre la sienne, si personnelle, même si on aurait souhaité pour elle qu’elle puisse être plus légère. Qu’elle soit remerciée de ce cadeau qu’elle nous offre.

Blog À bride abattue, 14 janvier 2013